Comité national odontologique d’éthique (CNOE) : Fin de vie, soins palliatifs, euthanasie – Recommandations

La loi CLAEYS LEONETTI du 2 février 2016 a édicté des dispositions en faveur des personnes malades et des personnes en fin de vie (soins palliatifs adaptés, sédation proportionnée, voire profonde et continue).

  • Cette loi concerne les personnes qui vont mourir et non pas celles qui veulent
  • La connaissance actuelle par les professionnels de santé, des dispositions adaptées pour l’accompagnement et la fin de vie est très insuffisante
  • Il en est de même pour la grande majorité de la population française.
  • Les odontologistes ont un rôle majeur dans ce débat et doivent y participer activement. La bouche est l’entrée de la vie.
  • La responsabilité du médecin est de soigner, de prévenir et, si possible, de guérir, pas de donner la mort.
  • Peu de médecins se prononcent en faveur de l’euthanasie. La prise en charge palliative accompagne le patient et supprime la souffrance. Elle ne donne pas la mort.
  • Il y a une grande inégalité des moyens sur le territoire, pour prendre en charge et accompagner les patients en fin de vie. Les deux tiers des patients n’ont pas accès aux soins palliatifs. Seulement 30% des besoins sont assurés sur le territoire, plus de 25 départements en sont totalement dépourvus.
  • L’euthanasie est envisagée par le patient quand il y a manque de moyens pour l’accompagnement. Ce désir du patient se dissipe lorsque les soins sont prodigués et appropriés avec sensibilité et compassion.
  • Informer clairement les patients et leur entourage sur les bienfaits des soins palliatifs (campagnes d’information et de sensibilisation).
  • Instaurer au cours des études, dans les établissements de formation des futurs professionnels de la santé, des stages obligatoires sur la fin de vie et les soins palliatifs.
  • Préparer le personnel soignant. On ne s’engage pas « à la légère » dans l’accompagnement. Ce n’est pas seulement un manque de moyens, c’est aussi un engagement dans la sensibilité et l’empathie.
  • Donner les moyens à tous les services de soins palliatifs sur le territoire.
  • Faire une évaluation précise des moyens mis en place pour l’application de la loi.
  • Suicide assisté ou euthanasie ne doivent pas devenir des choix par défaut, en se substituant à des soins palliatifs de qualité, de proximité, disposant de moyens humains.