Quid de la prise en charge de la téléconsultation pour les chirurgiens-dentistes ?

Les praticiens traitants qui ont, pendant le confinement, réalisé des téléconsultations avec leurs patients pour assurer la permanence des soins n’ont pas pu facturer ces actes. En voilà les raisons.

La prise en charge de la téléconsultation bucco-dentaire a constitué l’un des questionnements récurrents des praticiens traitants, qui se sont trouvés dans l’impossibilité de facturer ces actes pendant le confinement. Cette prise en charge, dans cette situation de crise, n’était en effet pas prévue par les textes, et notre profession de santé aura été la seule à avoir réalisé des actes de téléconsultation non rémunérés. Comment expliquer une telle anomalie sachant que, juridiquement, la téléconsultation est possible pour le chirurgien-dentiste ? Du reste, la Haute Autorité de Santé (HAS) elle-même a posé le cadre de la réalisation de ces actes par tous les professionnels concernés, dont les chirurgiens-dentistes. Or, en pratique, la prise en charge relève uniquement de la négociation entre les syndicats représentatifs et l’assurance maladie. Depuis trois ans, la télémédecine bucco-dentaire – qui comprend la téléconsultation – est l’une des priorités du Conseil national, qui ne cesse de plaider pour que les parties à la convention inscrivent cette prise en charge à leur agenda, au regard de l’apport de ces nouvelles pratiques pour la santé publique dans notre champ anatomique.