Une campagne publicitaire qui banalise la violence au cabinet dentaire

La campagne TV des Furets mettant en scène un cabinet dentaire saccagé par un patient mal remboursé par sa mutuelle ne fait pas rire la profession, la première exposée à la violence et aux agressions. Le Conseil national s’en était ému dès janvier dernier auprès de l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) et des Furets. L’ARPP, notamment, avait répondu par une fin de non-recevoir, estimant qu’il s’agissait d’un « humour décalé ». Après les agressions à l’arme de poing, au couteau, à la machette, après les menaces de mort auprès de praticiens, après une praticienne rouée de coups par une patiente (entre autres faits de violence), le Conseil national vient d’écrire de nouveau à l’ARPP, au Jury de déontologie professionnelle, et aux Furets, cette fois avec copie au ministre de la Santé, à la ministre déléguée aux Professions de santé, au ministre de l’intérieur, au ministre de la Justice, et à l’Observatoire national des violences en milieu de santé (ONVS). Pour le Conseil national, ce spot TV banalise la destruction d’un cabinet dentaire dans un contexte particulièrement inquiétant d’augmentation de la violence auprès des praticiens. Le Conseil national demande une nouvelle fois que cette campagne cesse sans délai.